Hot N Cold

Le moins que l'on puisse dire c'est que je prenais mon travail à cœur. Généralement mes journées étaient longues, levée à 7h du matin et rarement couchée avant minuit. Outre tout mon travail sur ordinateur, je faisais aussi beaucoup de déplacement pour constater de mes yeux les éventuelles problèmes et m'assurer du bon fonctionnement de tout nos établissements. La mafia Russe était vu comme une armée, mais moi je la considérais comme une entreprise. Pour qu'elle prospère, il fallait que tout soit soigneusement organisé et c'est pourquoi j'accordais une importante tout à fait particulière à notre branche la plus lucrative. Notre principale source de revenue – outre la traite d'humain – était la prostitution. Contrairement à la vente d'êtres vivants, la prostitution étaient beaucoup moins risqués et demander moins d'investissement.

Il y avait tellement de pauvres âmes prêtes à s'investir dans le business en espérant y trouver un moyen de sortir de leur condition... Personnellement, j'admirais leur dévotion. C'était toujours mieux que d'attendre que les choses tombent du ciel... Dans les personnes ayant réussis à obtenir ma considération, se trouvait notre mère maquerelle d'un de nos bordel les plus lucratifs. Venue de Russie, Yuliana c'était toujours montrée coopérative, responsable et de bonne compagnie. C'était l'une des rares en qui j'avais à peu près confiance, et si par principe je consultais toujours les comptes derrière, je le faisais d'un œil moins attentif. Jamais d'embrouille, jamais de problème... Une sous-fiffre idéale sur laquelle on avait un levier intéressant en la personne de sa sœur toujours en Russie. Parfois, les carottes sont bien plus efficaces que le baton. Souvent même. En tout cas, c'était ma philosophie.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui j'avais décidé de faire une petite visite pour voir comment les choses se déroulaient. Pour une fois, ce n'était pas par suspicion, mais vraiment juste parce que cela faisait parti de ma routine quotidienne de faire le tour de nos établissements. Et puis, j'avais également une petite faveur à demander à Yuliana. Si cela ne la dérangeais pas dans son travail, je comptais sur son assistance pour mon dîner plus tard dans la soirée. D'habitude je prévenais à l'avance mais il m'était tombé dessus sans préavis, et on ne dit pas non aux banquiers. Du moins pas encore.

Sans m'être annoncée, je débarquais donc à 19h tapante dans cet endroit tout à fait charmant escorté par deux colosses qui ne me quittaient pas d'une semelle. D'un pas tranquille, je commençais à faire le tour du lieu, vérifiant que mes règles (et accessoirement celle du Pakhan) étaient bien appliquées, et que l'endroit avait bonne mine.

Laissant un peu d'intimité à Yuliana, je demandais simplement à une demoiselle présente de faire venir Yuliana qui devait avoir finis de se préparer vue l'heure. Pendant ce temps là, je m'installais confortablement sur une banquette en sirotant une limonade, il était encore un peu tôt pour boire, je ne voulais pas être alcoolisée avant même le début de mon dîner.

Bien que mes journées soient plus reposante, il fallait dire que c'était mes nuits qui se trouvaient être longues. Il était rare de pouvoir compter sur moi durant la matinée qui suivait voir même, de temps à autre, le début d'après-midi comprit. M'étant couchée vers sept heures trente ce matin même je me lève difficilement vers treize heures en m'étirant durant cinq bonne minutes. La nuit dernière avait sacrément bien marché. Sans compter la dizaine de clients que s'étaient partagée mes employées, j'avais eu tout de même trois clients rien qu'en me comptant. Oui la recette de cette nuit devait être l'une des meilleures depuis mon arrivée à Chicago et j'en étais assez fière.

Après une douche qui me fit le plus grand bien je pris soin d'aérer ma chambre et de remplacer les draps. Sans oublier les bougies qui étaient arrivée à terme, et de ramasser les morceaux du verre que mon dernier client avait prit soin de casser tellement il était excité et surtout maladroit. Heureusement il avait donné une compensation pour cette maladresse, je n'allais pas lui en vouloir pour un simple verre après cela.
Je pris le temps d'enfiler des sous-vêtements et descendait saluer les filles et le garçon qui travaillaient tous pour que cet établissement fonctionne à merveille, du moins ceux qui étaient déjà debout. Mes jambes se dirigèrent ensuite vers le bar afin de vérifier ce qu'il pouvait manquer en boissons, pailles. Je vérifie également le petit congélateur, il y avait encore bien assez de glaçons pour la nuit prochaine.

Le restant de l'après-midi se déroula comme il avait commencé, sans anicroche, c'était calme et je n'allais pas m'en plaindre.
Dix-huit heures, il était temps pour moi, comme pour les autres, d'aller m'habiller en prévision de cette nouvelle soirée qui je l'espérais, serait tout aussi bonne que la précédente. Dans ma chambre donc, après m'être douchée et maquillée, je perdis un temps précieux devant ma garde robe à chercher quoi me mettre pour changer un peu. Pas de nuisette ce soir, du moins pas pour accueillir mes clients, pour les élus il serait encore temps de négocier. Et alors que je n'avais toujours pas choisi j'entendis qu'une des filles m'appelaient d'en bas, disant que ma présence était requise. Sur le coup je me demandais si cela n'était pas la police. Il ne manquerait plus que cela tiens. Un inspecteur ou autre qui viendrait et dont je serais obligée de m'occuper personnellement. Soupirant, j'enfile tout de même une nuisette rouge légèrement transparente avant de me diriger vers l'escalier et de m'arrêter en plein milieu, posant mon regard sur les deux colosses et ensuite sur la femme assise sur l'une des banquettes, buvant sa limonade. Évidement je m'empresse de finir de descendre et de saluer avec tout le respect qui lui était dut, sa patronne.

"Soyez comme à chaque fois la bienvenue dans l'un de vos établissement Mademoiselle Mikhaïlov, que puis-je faire pour vous?" Ma voix était douce, charmeuse même avec cette invitée si spéciale. "J'espère que vous ne m'en voudrez pas de paraitre devant vous si peu habillée, je peux aller enfilé une robe si cela vous ennuie." Sans aucune crainte je viens m'asseoir sur la même banquette, croisant mes jambes l'une avec l'autre et me tournant en partie pour faire fasse à ma patronne. Cela ne devait pas être pour rien qu'elle était venue jusqu'ici. Un contrôle surprise? C'est fort possible et je savais après tout qu'elle était en droit de le faire.