Les bruits raisonnaient sans jamais s’arrêtait, je me sentais aspiré dans un tourbillon de noirceur m’enfonçant toujours un peu plus dans les affres de la douleur et de l’angoisse. Je pouvais sentir ma main venir saisir mon tee shirt à l’endroit où j’avais le plus mal : mon cœur. Il battait décidément trop vite et je me questionnais sur sa solidité, qui craquera en premier ? Mon cœur ou bien mon mentale. Car après tout je n’étais que dans un cauchemar, encore un après des années à avoir quitter la rue, mais qui me hantais toujours autant, m’enlevant les chances de réussir à me reconstruire complètement.
Je savais bien que j’étais effrayée, comme une enfant perdu dans un magasin, mais un bras chaleur m’encercla me calmant dans cette crise d’angoisse et me laissant enfin ouvrir les yeux. Ma respiration était encore rapide, et je sentais mes cheveux collées par la transpiration, je grognais un peu plus pour la forme que pour un réel souci. Mon visage se tourna vers le réveil ou l’horloge indiquait une heure bien trop tôt pour que je n’ose me levais et réveiller mon compagnon.
Pourtant sentir la chaleur et le poids de son bras sur ma taille, ne me permit pas de retrouver le sommeil comme j’en avais l’habitude, non, ce coup-ci je restais désespérément éveiller dans une lente agonie alors que mes démons revenaient me hanté. L’homme est un loup pour l’homme, je n’ai jamais autant comprise cette phrase que depuis j’étais avec Kyoya, chaque jours je me battais contre le besoin irrépressible que j’avais de la garder auprès de moi. De cette jalousie maladive qui me bouffait la vie, ainsi que de ce manque de confiance qui rendait ma vie à un dédale dans un labyrinthe.
Perdue dans mes nombreuses pensaient je ne fis pas attention à l’heure avançant, non je sombrais dans un combat qui me serrait jusqu’aux tripes, ou était-ce autre chose ? Un secret que je gardais jalousement ? Je soupirais avant de me lever, pour une fois le sommeil de mon mari ne se coupa pas, et cela me fit sourire, je caressais tendrement son front le dégageant des mèches de cheveux collaient, avant d’éprouver une bouffée de fierté en voyant cette expression si apaisé. J’éprouvais aussi le besoin d’aller la voir, et je ne me privais pas plus que ça, m’habillant je passais juste dans la cuisine pour déposer un mot pour l’homme encore endormie dans la chambre et une pomme.
Seul aliment qui par miracle arrivait à passer dans mon estomac déjà fragile. Je flânais dans mon salon, caressant du bout des doigts le cuir du canapé mon regard happé par les rayons du soleil qui se glissaient parmi les volets. Le peu de souvenirs que j’avais me passait devant les yeux, les énumérant encore et encore comme de peurs de les oublier, puis les moments avec Syara et Kyoya voulant me raccrocher à quelques choses de tangible. Mon âge, mes études, le nom de mes parents, j’avais réussi à me souvenir de quelques chose mais le plus gros était floue, comme si ma mémoire ne pouvait plus se permettre de fouiller dans le gruyère me servant de cerveau. Une fois habillé, je déposais un baiser sur le front de mon endormie avant de me diriger vers la porte d’entrée.
Je descendais les escaliers non avec hâte, mais prudence ayant une peur panique de tomber à présent, je frappais a la porte qui occupait la moitié de l’étage avant de voir mon interlocutrice je lui souriais a moitié confuse espérant seulement ne pas mal tomber.
-Syara j’ai besoin de te parler…
Syara A. O'Ceallaigh
Messages : 30 Je suis arrivé(e) le : 17/06/2016 Actuellement je suis : veuve Je travaille comme : Gérante du Dal Riata & Chef de la zone neutre Niveau Social : on s'en sort plutôt pas mal
J’entrais dans le salon la suivant d’un pas rapide avant de m’effondrais dans son canapé, était ce du a la fatigue que je ressentais ou bien au stresse de ce que j’allais lui annoncer ? Je ne savais pas mais alors que j’étais perdu dans mes plus sombre penser, je ne vis pas le temps passer et surtout le silence que m’accorder Syara. Elle avait toujours été comme ça, me laissant toujours le temps de parler, de formuler mes phrases, mes mots, mon regard fut attiré par sa fenêtre. Le soleil venait caresser doucement ma peau déjà bronze, et je poussais un petit soupir de plaisir, cela me redonna de la force pour affronter mon amie.
Levant alors mon visage vers le sien, je me figeais, elle savait… Cela se voyait, ses mimiques, son calme, son sourire maternelle, tout en elle me montrait qu’elle savait déjà ce que j’allais lui dire. Je ne savais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais un poids de mes épaules partirent me laissant enfin inspirait correctement. Je glissais comme une protection mes mains sur mon ventre, me mordillant la lèvre, j’aurai souhaité frapper mes joues pour me motiver et me donner un coup de pied au cul mais je n’y arrivais pas.
-Sya…Je…
Je m’interrompis une nouvelle fois, déglutissant, ce n’était pourtant pas Kyoya je ne devrais pas avoir si peur. Une voix au fond de moi me rappeler sans cesse que je ne méritais pas cette seconde chance, que je n’aurais pas dû avoir ce bonheur, ni même leurs présences à mes côtés. Je secouais ma tête pour chasser mes démons et soufflais alors en aveux coupable.
-Je suis enceinte.
Et j’attendais la, son couperet, prêt à tomber, qu’allait-elle dire ? Qu’allait-elle faire ? Crier ? Me renier ? Pleurer ? Etre heureuse ? Je ne pouvais le dire tant mes angoisses et mes peurs me paralysé. Je n’aimais pas les changements brutales, j’avais bien trop peur de perdre que qui m’accrochais à cette vie, je serais mes mains en poings sur mes genoux, mes yeux clos, je ne remarquais même pas que je m’étais mise à trembler des pieds à la tête jusqu’à ce que j’entende la voix de ma confidente.