Messages : 11 Je suis arrivé(e) le : 04/07/2016 Actuellement je suis : Célibataire Je travaille comme : Investigateur Niveau Social : Modeste
Ven 8 Juil - 14:38
Ryan Davis
I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness
Nom : Davis Prénom : Ryan Âge : 28 ans Date de naissance : 29 Novembre Situation familiale : Célibataire Orientation sexuelle : Hétérosexuel Métier : Agent Fédéral au Bureau des services d'investigation de Chicago Habitudes : Allume une cigarette dés son réveil o Porte toujours son arme de service, même en civil o S'arrête régulièrement au bar en fin de journée Groupe : Officiers Avatar : Dean Winchester (Supernatural)
Physique
Ryan est un homme de taille moyenne très bien proportionné. Il mesure un mètre soixante-dix-huit pour environ soixante-dix kilos. Ses cheveux sont châtains clairs, coupés courts et bien souvent en pagaille ce qui lui donne un charme certain auprès de la gente féminine - et chez quelques individus mâles, sans doute !
Son visage est finement ciselé, rond, sa mâchoire carrée et ses yeux marrons-verts. Ses épaules sont puissantes et son allure générale est celle d'un militaire aguerri bien qu'il ne s'entretienne actuellement pas outre mesure. Ryan se sait beau et il n'hésite pas à profiter de cette qualité contre les femmes susceptibles de succomber à ce physique si attrayant.
Pour compléter le tableau, Ryan aime porter des vêtements décontractés le mettant en valeur lorsqu'il sort en temps que civil. Il ne porte jamais la tenue de la Police de Chicago - son poste au sein de la brigade l'obligeant parfois à se déplacer le plus discrètement possible - mais garde bien soigneusement ses plaques au fond de ses poches, prêt à les sortir en cas de nécessité. Un œil attentif remarquera aussi le Glock 19 bien souvent dissimulé derrière lui, dans sa poche ou à sa ceinture (selon la situation).
Caractère
Ryan est un jeune homme ambitieux, curieux et intrépide. Avide de prestige et de reconnaissance, il aime se mettre en avant et donner de sa personne même si cela implique mettre sa vie en danger. Ce charmant garçon est un fêtard qui ne crache jamais sur un verre d'alcool, une cigarette ou une nuit torride dans les bras d'une jolie demoiselle ; il sait pourtant faire passer le travail avant l'amusement lorsque c'est nécessaire et n'hésitera pas une seconde à s'éclipser lors d'un rendez-vous romantique s'il reçoit un appel de la Brigade.
L'agent Fédéral Davis n'est pas un très bon officier aux premiers abords : il n'est pas ponctuel, il n'a pas un vocabulaire très adapté à son poste et il ne supporte pas recevoir des ordres. La paperasse lui donne des maux de tête, il est incapable de rester assit pendant plus d'une heure à l'arrière d'un bureau et les sonneries continuelles de téléphone lui font regretter de ne pas être resté au lit chaque matin... Mais malgré ses innombrables défauts, Ryan reste tout de même l'un des Agents les plus efficaces sur le terrain. Sa simple présence lors d'une intervention peut rassurer la plupart des nouvelles recrues et il est rare que les enquêtes qui lui sont attribuées restent irrésolues.
acidbrain
Derrière l'écran
Pseudo : La Belette, Léandre (principalement) Prénom : Vous le saurez si vous êtes sages. Âge : 22 ans Pays : France Fréquence de connexion : aussi souvent que possible, et suivant ma motivation ! Inventé ou scénario : Euh... Inventé ? Commentaires : Quelques zones sont difficiles à visualiser car le forum est trop sombre et unicolore. Je trouve aussi dommage que l'on puisse voir la répétition du fond...
acidbrain
Ryan Davis
Messages : 11 Je suis arrivé(e) le : 04/07/2016 Actuellement je suis : Célibataire Je travaille comme : Investigateur Niveau Social : Modeste
Ven 8 Juil - 14:38
Histoire
Chicago, 2019, Bureau de recrutement de la Police de Chicago - Brigade détective et anti-criminalité
« Bonjour, hum... Monsieur ? »demanda l'homme déjà installé dans la pièce, derrière un bureau de bois usé par le temps.
« Davis Ryan Monsieur. Enchanté. »
« Ravi de vous rencontrer Monsieur Davis, asseyez-vous je vous prie. Votre dossier devrait normalement... Ah, ici ! Bien, commençons sans plus attendre. Votre prénom est Ryan, 21 ans, vous êtes né un 29 Novembre à Scottsville dans le Commonwealth de Virginie. Père militaire, mère avocate, vous avez intégré le National War College dés votre jeune âge... »
« Tout à fait Monsieur. » répliqua le concerné.
« Vous obtenez votre diplôme haut la main. Vous prenez quelques temps pour planifier vos futures études et vous décidez alors d'intégrer le 75ème des Rangers. Pourquoi les rangers ? » demanda-t-il, feignant d'être intéressé par ce qu'il allait entendre. « Vu vos résultats, vous auriez du prétendre à une place chez les SEALs. »
« Eh bien... »commença Ryan « Pour tout vous dire, j'étais encore insouciant à l'époque et mon unique désir était d'être déployé le plus rapidement possible en zone de guerre. Je ne cherchais pas à passer deux années de ma vie dans des écoles pour apprendre l'art de détruire et tuer. »
« C'est donc sur cet unique critère que vous avez fait votre choix ? Ce n'est pas très convain... »
« Pardonnez-moi de vous interrompre, Monsieur, mais ce n'est pas exactement ce que je voulais vous faire comprendre. Tenir une arme, ôter la vie, détruire des habitations et faire des dommages collatéraux ce n'est pas... Ce n'est pas la raison de mon engagement. »
Son interlocuteur recula légèrement sur son siège et leva la tête, sourcil froncés, pour observer attentivement la personne qui lui faisait face : un homme grand, cheveux châtains, son visage finement ciselé affichant un air grave... On comprenait d'un simple coup d'œil qu'il ne prenait pas cet entretien à la légère. « Je suis un patriote. J'aime ma famille, mes amis, et j'aime par dessus tout mon pays. Ceux qui mettent en péril la paix et la stabilité de notre nation sont nos ennemis et ils sont un danger pour tout ce que je connais. Les gens comme moi sont nés pour combattre ceux qui sont une entrave à la liberté, et chaque année passée à m'entraîner est une année ou où je ne peux pas servir ma patrie. Je ne pouvais pas me le permettre. »
L'autre eu un léger sourire. Ses mains, tenant jusqu'alors le Curriculum de Ryan, se rejoignaient à présent et ses mots sortirent sans qu'il ait à réfléchir :
« C'est pour cela que vous avez désobéis aux ordres de vos supérieurs et avez déserté pendant trois semaines votre Régiment ? Patrie, nation, pays... Un beau choix de vocabulaire, Monsieur Davis, mais n'oubliez pas que nous sommes avant tout des enquêteurs. Et enquêter est donc notre spécialité. Croyiez-vous vraiment que ce genre de détails puissent nous échapper ? »
Ryan ouvrit légèrement la bouche, stoïque, puis il se mit à mordre sa lèvre inférieure. En venant ici, il était persuadé que ses beaux discours - préparés au préalable devant un miroir - et sa "volonté" seuls suffiraient à persuader quiconque de son envie de s'engager dans les forces spéciales de la police de Chicago. Ajouté à cela quelques mensonges sur son Curriculum... Mais il était idiot de penser que des hommes spécialisés dans les enquêtes et la recherche ne fouilleraient pas son passé, afin de s'assurer qu'aucun individu n'ayant pas sa place dans leurs rangs ne puisse passer à travers les mailles du filet. Il toussa, deux fois, puis prit une pose bien plus décontractée sur sa chaise, apparemment las d'utiliser un "masque" et des fausses paroles pour parvenir à ses fins. « Bon... J'ai fais quelques erreurs, et apparemment celle-ci est à ajouter à la liste. C'est pas grave, vous fatiguez pas, je pars tout de suite. »
Avant qu'il ne puisse se lever complètement, une voix impressionnante à la sonorité militaire le stoppa net dans son élan.
« Je ne crois pas vous avoir dis de vous lever jeune homme ! Rasseyez-vous. »
Ryan s'exécuta sans mot dire.
« Je peux conclure de ce cours entretien qu'en plus d'être très culotté vous êtes impertinent, maladroit et mauvais menteur, ce qui est un double défaut. » il eut un léger rictus qui se dissipa aussi rapidement qu'il était arrivé « Je ne vous cache pas qu'à l'heure actuelle, plus de la moitié des officiers chargés de recrutement vous aurais demandé de lever les voiles et de ne plus jamais revenir. Et l'autre moitié ne vous aurait même pas convoqué, c'est dire... Mais voyez-vous, j'ai été dans l'armée également... »
« Ah ! Et... Vous avez déserté aussi ? » « Et je devrais rajouter que vous êtes un idiot. Non, je n'ai pas déserté. J'ai toujours suivis les ordres à la lettre, mots pour mots. J'ai fais plusieurs campagnes, j'ai traversé de nombreux pays, et partout nous n'avons laissé dans nos sillages, mes camarades et moi même, que des corps et des cendres. Les ordres des chefs, indiscutables, vous voyez. A l'époque, c'était moi l'idiot, et jamais un instant je n'ai songé au mal que je faisais. Je me dis parfois que j'aurais dû, mais le discours que vous m'avez récité plus tôt était pour moi la réalité. J'avais les yeux fermés, et il n'y a que récemment qu'ils m'ont été ouverts. Bien entendu cela ne veut pas dire que je cautionne pour autant votre acte, ne commencez pas à vous réjouir... »
Le jeune homme montrait des signes d'excitement qu'il renfrogna aussitôt. Il s'excusa brièvement et laissa l'Officier continuer.
« Mais... Mais je crois que parfois, il est bon de savoir désobéir. Ce n'est pas un défaut, l'homme n'est pas une machine dépourvue d'intelligence. Nous possédons la capacité de penser, réfléchir, autant l'utiliser comme il se doit, n'êtes vous pas d'accord ? » question rhétorique puisqu'il enchaina sans laisser le temps de répondre « Vos capacités ne sont pas un mensonge, et je vois que vous possédez des qualités indéniables. Le culot n'est que synonyme d'audace, le mensonge est un outil pour parvenir à des résultats, l'impertinence... Non, de ce coté, il va vous falloir travailler un peu, Monsieur Davis. Mais après un peu d'entraînement, vous aurez parfaitement le profil pour rejoindre notre Brigade... Si vous le souhaitez encore, bien entendu ? »
Bien que la réponse semblait évidente, Ryan resta de marbre pendant quelques secondes, se demandant s'il était la victime d'une farce de mauvais goût ou si tout cela n'était qu'un test psychologique.
« Euh... Eh bien, je crois que... Oui ! Oui, bien sur. C'est pour ca que je suis là non ? » finit-il par répondre, toujours intrigué par la tournure de la situation. « Parfait. » répliqua l'homme face à lui.« Je vous invite donc à vous préparer pour le prochain rendez-vous qui aura lieu dans une semaine. Faites bonne impression, ne me faites pas regretter mon choix. Et avant de partir, puisque vous m'avez l'air bien pressé... Pouvez-vous me dire, sans discours patriotique cette fois-ci, pourquoi vous souhaiter nous rejoindre exactement ? »
Ryan, qui avait déjà tourné le dos à son interlocuteur, ne pu retenir un large sourire lorsqu'il répondit à la question. « Parce que j'adore tenir une arme, Monsieur. »
Chicago, artère de Magnificent Mile, 2022, Poste de Surveillance automobile de la BRI
Tout en soupirant, Ryan jeta l'emballage de fast-food sur les jambes de son partenaire et referma la porte de la fourgonnette derrière lui.
« De chez Chick-fil-A, sans crudités. Ecoute... »
« T'as pensé aux boissons ? » le coupa l'autre.
« Avec tout le respect que j'te dois Bobby, si tu veux te remplir l'estomac tu peux lever ton gros cul et te débrouiller seul. »
Les deux officiers échangèrent un bref regard, sans aucune haine ni animosité. Ils étaient amis et collègues depuis maintenant trois années et ce genre de commentaires ne suffisaient pas à briser le lien qui les unissait. Bien au contraire ! Bobby éclata de rire et déballa soigneusement sa nourriture pendant que Ryan, les nerfs à vif, faisait les cents pas à coté de lui.
« J'y comprends rien ! Pourquoi on est toujours les laissés pour compte ? »finit-il par demander.
C'est la bouche pleine que son ami lui répondit.
« Franchement, moi ca me va. La prise de risque c'est pas mon truc, au moins ici on risque rien mis à part une indigestion, peut être. »
Bobby, vingt-cinq ans, était l'archétype même du geek froussard et repoussant : dépassant de loin les cents kilos, il n'avait pas été recruté - contrairement à Ryan - pour ses capacités physiques mais plutôt grâce à son incroyable talent pour l'informatique et la filature. Entrés dans la Brigade la même année, les deux hommes s'étaient vu contraints de faire équipe, le travail en solitaire n'étant attribué qu'aux Officiers possédant une certaine ancienneté. Le soucis ? Bobby n'était pas un homme d'action, et jusqu'à présent leur faible popularité au sein de la police de Chicago ne leur offrait pas la possibilité d'être rattachés à des enquêtes de grande importance...
Aujourd'hui, c'était différent ! Après trois mois d'enquêtes, filatures et arrestations en coopération avec plusieurs autres unités compétentes, ils étaient sur le point de boucler une affaire digne d'un véritable film d'action... Sauf qu'une fois de plus, ils n'étaient relégués qu'au rang d'observateurs voués à contempler d'autres obtenir le prestige et les applaudissements... L'insupportable vision de ses partenaires faisant leur entrée dans les bureaux de la Brigade sous les sifflements et félicitations des autres Officiers lui donna envie de mettre sans dessus dessous le poste de surveillance, mais il savait que ce genre d'actions ne l'aiderait en aucun cas à prouver sa valeur. Tout en manipulant un mouchard le regard vidé de toute expression, Ryan se rendit à l'évidence : le temps de faire ses preuves n'arriverait pas de si tôt.
« Mec, je crois qu'on a un problème... »
Ces quelques mots le tirèrent de ses pensées et il rangea son jouet dans la poche de sa veste en cuir. Sans attendre, il s'avança vers les écrans et s'équipa d'écouteurs reliés directement aux dispositifs préalablement installés sur la zone d'échange, quelques centaines de mètres plus loin. On y entendait une discussion virulente, bien plus agitée que celle prévue à l'origine...
Le plan était le suivant : deux équipes infiltrées se faisaient passer depuis plusieurs semaines pour des trafiquants d'armes et avaient réussis, grâce à leur crédibilité, à entrer en contact avec un groupement de terroristes recherchés sur le territoire. La couverture, parfaite, avait permit la commande d'un véritable arsenal et l'organisation d'une rencontre pour que l'échange de la marchandise s'effectue. Mais quelques hommes de main n'étaient pas l'objectif que s'étaient fixés la Police ; ce qu'ils souhaitaient par dessus tout, c'était obtenir des renseignements sur le leader de ce groupe et si possible, sans faire couler de sang !
Cependant, un imprévu c'était glissé dans ce scénario presque parfait : la présence d'une patrouille à l'extérieur, à ce moment précis de la soirée. Autant dire qu'un attroupement d'individus dans un entrepôt désaffecté aux alentours de minuit mettrait même le plus mauvais flic de la ville en alerte, et il suffisait d'un geste ou d'une parole mal convenue pour déclencher une véritable boucherie. Ryan ne savait pas comment ses collègues allaient réagir face à ce problème mais une chose était sure : il se devait d'agir maintenant, comme son instinct le lui dictait. Sans justifier ses actes, il ouvrit la porte du véhicule et se précipita à l'extérieur, coupant Bobby dans sa tentative de le retenir.
« Tu préviens la police et les secours, notre couverture est foutue. Fais ce que je te dis ! »
A peine eut-il le temps de faire un pas vers l'entrepôt que les premiers coups de feu se firent entendre. De sa position, il pu apercevoir quelques hommes s'enfuir armes à la main pendant que d'autres détonations continuaient à retentir, moins nombreuses cette fois-ci. Ryan n'eut pas à réfléchir bien longtemps : il brisa la vitre du premier véhicule à sa portée à l'aide de la crosse de son arme et mit en application ses techniques de banditisme en démarrant celui-ci sans grande difficulté. Des crissements de pneu proches le mirent en alerte et il s'engagea aussitôt à la poursuite des fugitifs, tentant de garder ses distances pour éviter d'être repéré tout en maintenant une allure adaptée.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que les criminels s'arrêtèrent dans un quartier de la ville encore inconnu de Ryan. Il se félicita d'avoir réussis cet exploit : il aurait en effet été dur d'effectuer la même opération dans d'autres circonstances sans se faire repérer mais l'effet de surprise et la panique des hommes de main avaient, pour tout dire, grandement aidé. Ils se débarrassèrent du véhicule et s'engagèrent dans une allée adjacente, d'où ils ressortirent une nouvelle fois au volant d'une voiture passe-partout.
« Ca sera bien plus dur de les suivre maintenant... » se dit-il a lui même.
« Moins que tu ne le crois. »fit une autre voix sur sa gauche avant qu'une vive douleur ne fasse son apparition et que sa vision s'obscurcice...
Il se réveilla difficilement. Sa tête le lançait encore et sa vision était floutée. Il sentait également un fin filet de sang couler de sa bouche, et ses mains et pieds semblaient ligotés à une chaise rendant impossible tout interaction avec l'environnement. Son ouï quant à elle était parfaitement intacte car il distinguait très nettement des échanges entre deux hommes, plus loin.
« Qu'est-ce que... Où est-ce que j'suis ? »
« Je ne crois pas que cette information vous soit d'une grand utilité à l'instant présent. »commenta l'un des individus.
Lorsque sa vision revînt à la normale, Ryan observa celui-ci de haut en bas : d'une grande carrure, il portait un costard qui semblait de très bonne qualité. Il avait également cet air hautain, cette prestance et ce ton de voix décalé qui faisait de lui le parfait portrait du grand méchant d'un film de Bruce Willis. Trop proche du stéréotype, au goût du policier.
« En revanche, si je peux vous poser quelques questions à mon tour : qui êtes-vous, comment étiez-vous au courant pour l'échange et pourquoi suivez-vous mes hommes ? Vous vous prenez pour un justicier ? A moins que vous ne soyez de cette stupide brigade anti-criminelle. »
Le jeune officier toussa avec difficulté, la corde le ligotant étant serrée au point où prendre sa respiration devenait une véritable torture. Il cracha à ses pieds un mélange de salive et de sang, puis releva doucement la tête en direction de son interlocuteur, un sourire aux lèvres.
« J'passais juste par là et vos clowns m'ont grillé la priorité. Du coup j'ai décidé de les suivre pour leur faire la morale. Appeler ça faire justice, si vous le souhaitez. »
Une première baffe fusa et pendant un instant, Ryan eut l'impression que sa mâchoire s'était décrochée. Mais avant d'avoir pu se remettre de ses émotions, une seconde lui arracha une giclée de sang qui s'étala sur un meuble proche, ce qui améliora l'humeur du tortionnaire.
« Je connais les types dans ton genre. Tu crois être le premier à t'asseoir sur cette chaise ? Tu joues les gros bras, et dans quelques minutes tu me supplieras de te tirer une balle dans le crâne. Vous êtes tous pareils... » l'homme tourna le dos et s'approcha de la seule fenêtre de la pièce, apparemment ravi« Mais je ne suis pas comparable aux mafieux où aux psychopathes qui pullulent dans la ville. Je ne prends pas goût à la torture, c'est pourquoi je te laisse une chance de me parler de tout ce que tu sais sans avoir à te séparer de certaines parties de ton corps. Si je suis de bonne humeur, je t'autoriserais même à mourir par ta propre arme, c'est dire à quel point je suis un homme honorable. »
Il s'approcha de nouveau et s'accroupit face à sa victime, son visage neutre ne trahissant aucune émotion. Ryan le combattit du regard, faisant abstraction de ce sang qui lui coulait désormais sur les paupières et irritait son iris.
« C'est drôle, tu tiens pas du tout de ta mère. Quand j'ai été lui rendre visite, elle m'a semblé très fan de BDSM. »
Ces quelques mots eurent l'effet d'une bombe et l'encostardé s'équipa du Glock posé sur une chaise proche, avant de tirer dans la jambe du policier. Il semblait étonnamment calme si bien que ce geste aurait pu demeurer inexplicable, mais il était en réalité au bord de la crise de nerf et il ne pu le cacher plus longtemps. Tandis que Ryan grinçait des dents sous l'effet de la douleur, l'autre s'approcha et lui releva la tête légèrement à l'aide de sa main libre.
« Ecoute moi ptit merdeux, j'ai deux hommes qui y sont restés, là bas, et j'ai perdu un temps précieux avec ces conneries de flics qui s'intéressent de trop prêt à mes activités. Vu que tu dois être du secteur, tu dois savoir combien j'ai de balles dans mon chargeur, et tu dois savoir aussi qu'une seule ne suffira pas à te vider de ton sang. Alors fais toi une petite faveur et réponds à mes questions, puis je te tue. »
"Moi qui voulait être sur le terrain" pensa le jeune homme, prêt à lâcher prise à tout instant. Sa tête lui paraissait dorénavant lourde, très lourde, et ses lèvres peinaient à remuer. Il avait froid, à tel point que sa jambe semblait rôtir à cause de la douleur et il avait déjà abandonné l'idée de maintenir plus longtemps son œil ouvert. Cette faiblesse ne passa pas inaperçue...
« Dis moi ce que je veux entendre... Et avec un peu de chance, je te laisserais en vie. »mentit son tortionnaire, jouant là sa dernière carte.
Un silence envahit alors la pièce. Des grincements de planches se firent entendre, attirant l'attention des quelques hommes de mains dispersés aux quatre coins de ce qui ressemblait à un débarras, mais rien n'inquiéta leur chef qui braqua son arme sur le front de Ryan après d'interminables secondes d'attente.
« C'est dommage, j'aime bien les types dans ton genre. Mais le destin a voulu que tu sois dans le mauvais camp. Dis adieu.»conclut-il.
C'est à ce moment qu'un énorme fracas - accompagné de poussières - s'engouffra dans la salle, neutralisant sans difficulté l'individu le plus proche de la zone. Les autres n'eurent pas le temps de lever leur arme que des balles fusèrent dans leur direction, les laissant pour mort au sol. Le leader, dernier debout, eut le temps de tirer une première balle en direction des forces d'intervention et une seconde qui blessa l'un d'eux à la jambe. Il fut presque aussitôt abattu par quelques rafales et tomba dans un bruit sourd sur le sol, mort.
Une fois la pièce sécurisée, deux policiers s'approchèrent de Ryan et détachèrent ses liens pendant qu'un troisième le retenait afin de l'empêcher de chuter en avant. On l'épaula jusqu'au rez-de-chaussée ou des brancardiers se chargèrent de lui administrer les premiers soins. Sa situation, loin d'être critique, nécessitait cependant une prise en charge rapide afin que ses blessures ne s'aggravent pas et ce n'est qu'après avoir été chargé sur un brancard que l'un de ses supérieurs vînt à sa rencontre, accompagné de Bobby.
« Du bon boulot Devis. Vous devez en avoir une sacrée paire pour vous livrer de cette façon avec la certitude qu'on viendra vous délivrer. Tellement improbable qu'ils n'ont pas pensé un seul instant que vous aviez un mouchard sur vous. »
Le regard de Ryan se tourna immédiatement vers son partenaire, Bobby, qui toussa grossièrement. Une fois quelques formalités réglées et son supérieur partit, le duo éclata de rire - ce qui fut très douloureux pour l'un d'entre eux - et ils échangèrent une poignée de main.
« Je t'ai vu jouer avec ce ptit bidule tout à l'heure. »commença Bobby, en lui montrant l'un des appareils de filature qu'ils avaient coutume d'utiliser. « J'ai fais exactement ce que tu m'as demandé, mais j'ai aussi tracé ta position et je t'ai suivis de loin. Le plus dur, finalement, ça a été de faire comprendre à nos chefs que t'étais sur un sacré coup et qu'il fallait t'épauler. On dirait que j'ai été persuasif... »
Il s'intéressa alors à la blessure de son ami, désormais cachée par un bandage légèrement teinté de rouge.
« T'as retenu la leçon, j'espère ! Je t'avais dis que l'action c'était pas bon pour nous. C'est tout ce que tu y gagnes. Je paris qu'après ca, tu vas demander à être muté dans un secrétariat. »
Ryan ne pu retenir un large sourire sur son visage pâli par la perte de sang et la douleur. Il s'allongea sur le brancard et souffla un instant, avant de rire légèrement.
« Tu sais quoi, mon pote ? Je crois que j'adore ça. »
Accueil
Histoire
