Gabrielle Yamato Terminer

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère

De nature silencieuse et calme de prime à bord, Gabrielle est en réalité une femme plutôt bavarde et joviale. Elle retrouve petit à petit son caractère de femme forte et indépendante au contact de Syara, Kyoya et des autres membres du quartier de Brideport. Elle est gentille, attentionnée et agit comme une grande soeur ou une figure maternelle pour certaines personnes, partageant de ce fait un trait de caractère avec celle qu’elle considère comme sa grande sœur : Syara. Gabrielle a aussi un côté protecteur et courageux, quitte à se mettre en danger juste pour protéger ceux qu'elle se soucie. Sa loyauté sans faille son d'elle une personne digne de confiance même si elle ne croit pas en elle.

Car sous ses airs souriant et apaisé se cache une femme rongé par la peur, l’angoisse dû à son passé. Elle n’arrive pas à faire une croix totalement dessus et à se reconstruire retrouvant une confiance en elle qui fut brisé quelques années auparavant lorsqu’elle a croisé le chemin de son mac et ex petit copain. De ce fait elle se montre jalouse quand elle voit les gens qu’elle aime être accaparés par d’autre, elle ne le montrera pas forcement préférant garder ça pour elle, mais chaque pas qu’elle fait est un combat de plus dans ses travers. Elle voudrait changé tout ça arrêter d’avoir peur, d’angoissé, et d’être jalouse dès qu’une femme vient parler à Kyoya mais elle se rappelle tristement son passé et les erreurs qu’elle a pu commettre, se disant qu’il partira tôt ou tard à cause de ce qu’elle fut.

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Derrière l'écran

Les coups pleuvaient comme une pluie torrentielle sur mon corps, je n'avais même plus la force de gémir, puis à quoi bon pleurer de douleur lorsque cela attise le sadisme de la personne qui était en train de m'infliger ses nombreux coups ? Je me laissais lentement envahir par la féliciter d'un voile sombre alors que je sentais ses mains se refermaient sur ma gorge. Il criait, enfin peut-être, je n'étais plus sûre de rien, je ne voyais pas les images de ma vie comme dans les films défilés non, tout était noir, ma mémoire, mon passé, tout étaient flous, peut être dû à la drogue ? À quoi bon y réfléchir à présent que mon salut arrivait ?

J'étais si heureuse que mon calvaire se termine même par ma propre mort, la situation était si ironique que je ne pus m'empêcher de sourire une dernière fois à mon tortionnaire. Il accentua la pression de ses doigts autour de ma nuque me faisant ainsi couiner de douleur plus par réflexe que volonté de ma part. Volonté ? En avais-je eu un jour ? Peut-être pas sinon j'aurais résisté plus lors de cet enfer que je m'étais imposée. Mais je ne pourrais l'expier, peut-être dans une autre vie. Si j'avais pu, j'aurais haussé les épaules tant l'ironie de ma vie me faisait doucement rire. J'allais mourir dans une ruelle entourée de cadavres de bouteille aux vieux relents de sexe et de cigarette entamés. Mon souffle se fit de plus en plus rare, mes yeux se révulsèrent et alors que je pensais ma délivrance proche les mains de mon agresseur quittèrent ma peau noircie.

Le froid qui avait habité mon corps fut bien vite remplacé par la chaleur d'une vie que je ne voulais pas, tendant ma main en avant vers l'image floue d'un homme, je suppliais presque que le travail soit terminé. Mais que se passait-il ? Pourquoi m'empêchait-on de pouvoir accéder au repos que je souhaitais tant ? Des bras me saisir et j'espérais presque que ce fut pour achever le boulot, mais non. Les mots de la vie me tentant contre elle, étaient doux, rassurant, mais, cela m'effrayer encore plus. Je ne voulais pas tout ça, non la gentillesse m'avait conduit dans un endroit horrible, je ne voulais… Je voulais…. Je m'effondrais alors sans vie.

Comme ma vie, les images de mon passé étaient décousues sans aucun sens… C'était flou, mais ; je savais que comme dans toutes les histoires, j'étais venue au monde grâce à la rencontre d'un homme et d'une femme. C'étaient-ils aimé ? Je ne me souviens plus, avais-je de la famille ? Je crois, il me semble, je tournais dans mon esprit à la recherche de ses images trop lointaines pour moi. Tout était flou, difficile d'accès, je soufrais, j'étouffais, j'avais chaud, je me figeais un instant. N'étais-je pas enfin libérée de tout ce poids dans ma vie ? De cette vie que je ne souhaitais plus avoir ? Que je refusais de continuer à supporter ? Alors, pourquoi j'avais chaud ?

Pourquoi je ressentais alors les difficultés de déglutir ? Pourquoi j'entendais les râles de ma voix ? Pourquoi sous mes paupières close, je sentais la lumière juste derrière ? Je sentais la panique lentement s'immiscer dans mon corps tremblant, je couinais de douleur, de peur, non tout aller recommencer encore et encore. Je ne voulais plus ça, je ne voulais plus souffrir, je ne voulais plus subir ça, pourquoi étais-je venue dans cette maudite ville ? Mais n'étais-je pas de cette ville ? Tout était mélangé, ma tête me faisait souffrir comme ma gorge. Et mon corps traître ne voulait répondre à mes mouvements. Je m'arrêtais de bouger une nouvelle fois lorsque je sentis une main chaude et douce sur mon front.

Une part de moi hurlait et était effrayée, celle de la prostituée encore et encore battu qui avait peur pour sa vie et qui ne supportait plus cet amas de souffrance. Pourtant, une autre part de moi soupirait de soulagement comme si je connaissais cette personne et que je pouvais lui faire confiance. Mais bien vite la main se retira pour la remplacer par une autre tout aussi chaude et douce, mais, qui me faisait frissonner, elle semblait, je crois, plus fine et plus petite que la première. Je cessais progressivement de trembler, avant de commençais à reprendre le contrôle de mon corps.

Mes yeux s'ouvrirent et je vis alors mes deux sauveurs. Ils étaient plus âgés que moi à n'en pas douter et ils avaient autant vu d'épreuves que moi voir plus. Étonnamment, je ne sentais pas l'envie irrépressible de fuir comme par le passé, une certaine aura de bien-être et de protection régnait dans cette pièce. J'avais peur, j'avais faim, j'avais mal, j'avais froid et j'étais perdue, mais ils étaient là devant moi et je n'osais dire un mot de peur de les contrarier. J'aurais voulu leur demander ce qu'il s'était passé, mais ma voix refusait de sortir. Seul un bruit horrible de grognement faisait office de mot. La jeune femme m'offrit une tasse fumante que je pris en fronçant les sourcils.

Pourquoi était-elle aussi gentille avec moi ? Pourquoi son regard à lui me perturbait-il ? Pourquoi ils ne me criaient pas dessus ? C'est devant mon air déconfit que la jeune femme se posa sur le lit posant sa main sur la mienne, ses mots étaient doux et lents pour que je puisse bien les assimiler. Elle avait dû comprendre, ou voir, que je n'étais pas en état de suivre tout ce qui se passait sans avoir des moments d'égarement. Elle commença son récit, je fronçais les sourcils ne comprenant pas tout. Zone neutre ? Interdiction ? Tout ce que je saisissais, c'est qu'ils avaient arrêté l'homme qui me servait de mac, que j'étais en vie dans un monde qui ne voulait sûrement pas de moi et que je n'avais pas d'endroit où aller. C'est à ce moment ou mes premières larmes tombèrent.
Il aura fallu toute la patience et la détermination de Syara, la jeune femme qui m'avait sauvé, pour me faire comprendre que je ne risquais rien et surtout que j'avais toujours un endroit où aller. Mais après avoir passé autant de temps dans la rue à se prostituer, j'éprouvais des réserves pour cette offre si alléchante. Cependant, je n'hésitais pas longtemps avant de pouvoir me reposer sur eux et je sombrais à nouveau dans le sommeil réparateur.

Ce fut aussi eux deux qui m'aidèrent à retrouver une vie normale, repos, reprise de force et confiance en moi et la partie la plus dure : le sevrage de la drogue donnée par mon mac. Oui, le sevrage, ce fut la partie la plus difficile de ma vie, plus que de me laisser tenter par les mots doux d'un homme qui m'avait fait miroiter un travail après mes études. La drogue avait fait pas mal de ravage dans ma vie, les pertes de mémoire en premier lieu et les hallucinations. Plus d'une fois, j'ai eu Syara ou Kyoya dans ma chambre pour calmer mes cris ou mes insomnies. Ce fut un long chemin, mais jamais ils ne me laissèrent, j'ai pu trouver en Syara une amie de confiance et en Kyoya…Un homme que je pouvais aimer.

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