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Katarina Mikhaïlov

Anonymous
Invité
Mar 28 Juin - 19:39


Katarina Mikhaïlov

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness


Nom : Mikhaïlov
Prénom : Katarina
Âge : 27 ans
Date de naissance : 23 Novembre
Situation familiale : Fille du parrain de la mafia russe, célibataire avec quelques fantasmes inavouables pour son demi-frère.
Orientation sexuelle : Hétéro ?
Métier : Boyevik du clan Mikhaïlov
Habitudes : Travailler ○ Enlever ses chaussures quand elle est à son bureau ○ Prendre des bains
Groupe : Mafieux
Avatar : Miyaura Sanshi - création originale

Physique
Katarina n'est pas le genre de personne que l'on aborde facilement, honnêtement elle dégage une telle aura de prestance et de froideur sérieuse qu'il est difficile de se sentir à l'aise quand on l'approche. Tout en elle clame la femme d'affaire, pleine d'assurance et avec un sens de l'humour limité au cynisme et à l'ironie. La tête toujours haute, le dos bien droit, les bras croisés, un air aussi glacial qu'un vent de Sibérie... Tout dans son attitude réclame le respect et impose de la distance avec autrui. Comme si ses manières ne suffisaient pas, Katarina porte toujours des tailleurs élégants et sobres dans les tons noirs ou gris sur chemiser blanc, le tout accompagné par des escarpins sombres et une montre discrète.

Katarina a des yeux d'un bleu très pâle, presque neigeux, ce qui lui donne des airs très serein les rare fois où elle est un peu rêveuse, mais la plupart du temps ses iris sont des reflets de lacs gelés qui lui offre un regard très dur lorsqu'elle fixe quelqu'un. C'est dommage parce sinon elle a vraiment un joli minois, des traits fins et agréables, des subtiles lèvres rosées, un petit menton, un front bien proportionné et un adorable nez en trompette... D'ailleurs quand elle se donne la peine de rire elle peut être vraiment très belle, dommage que ses sourires soient presque tout le temps faux et pincés.

Comme son père et comme son frère, Katarina a les cheveux noirs, elle les porte plutôt long d'ailleurs, jusqu'à la taille environ, mais elle les attache souvent en chignon pour se donner l'air sévère. Ses mèches sombres sont néanmoins tellement lisses et soyeuses qu'elles ont tendance à se rebeller et à ne pas accepter les coiffures strictes qu'elle s'impose. En règle général elle finit donc la journée avec les cheveux détachés car elle n'a pas eu le courage de tout arranger à nouveau une énième fois.

L'obscurité de ses cheveux contraste avec la clarté de ses yeux, mais surtout de sa peau. Habituée au soleil absent de Russie, la jeune femme ne supporte pas bien la chaleur, elle préfèrera donc rester à l'ombre et au frais les rares fois où elle quitte son bureau.

Plutôt grande pour une fille – c'est pratique pour se donner des airs supérieurs – Katarina a vraiment des très longues jambes fuselées à l'image du reste de son être. Plutôt mince de manière générale, elle a un corps qui semble presque frêle ce qui lui donne des airs de jeune fille fragile qui tranche complètement avec ses attitudes condescendantes. Malgré sa taille, Katarina est loin d'être filiforme, si elle ne fait rien pour mettre ses interminables lignes et ses jolies courbes en valeur, ces dernières son indéniablement féminines.

Katarina a une petite rose des vents à huit branches (https://2img.net/r/hpimg15/pics/613339tatouagekata.jpg) tatoués sur sa colonne vertébrale, au liminaire de la nuque. Même si les significations se perdent, originellement, les roses des vents portées sur les épaules étaient un signe que l'on était haut gradé dans la mafia russe. Elle s'est donc amusée  de cette signification, en la portant dans le dos, et plus haut que les épaules, comme un défis caché, un objectif. Et puis, ce signe était fait pour elle, un tel symbole qui porte un nom de fleur...

Pour l'anecdote Katarina à tendance à trainer chez elle juste avec un peignoir très léger en lin car elle prend souvent des bains, n'a presque pas d'habits "confortable" et qu'elle trouve qu'il fait très chaud à Chicago.


Caractère

Katarina est une femme froide, sans pitié, manipulatrice, diablement intelligente et terriblement vicieuse. En d'autre terme : il ne vaut mieux pas vous la mettre à dos ou être sur sa route.

Ambitieuse, Katarina veut être être quelqu'un, et pour elle ce rêve se concrétisera en prenant la tête de la famille Mikhaïlov, malgré le fait qu'elle ne soit clairement pas favorite pour la ligne de succession. Victime de la misogynie depuis toujours, elle est très frileuse sur le sujet et elle a une aversion intrinsèque pour les hommes, les soupçonnant tous d'être des pervers en puissance qui pensent qu'ils savent mieux qu'elle ce qui est bon pour elle. Pour autant, elle n'idéalise pas non plus les femmes, consciente que certaines se complaisent dans ce rôle de choses fragiles qui leur est imposé. Depuis longtemps, elle a appris à jouer le jeu, et elle profite de son physique frêle pour se faire passer pour une jeune demoiselle sans défense et bien comme il faut afin de mieux baisser la garde de ses ennemis. En outre, elle n'hésite pas trop à jouer de ses charmes et à incarner les allumeuses si cela lui permet d'obtenir ce qu'elle souhaite. Mais, c'est dans ce domaine que Katarina voit les limites de la comédie qu'elle joue constamment. Elle est beaucoup trop dégoutée par les hommes pour se laisser tripoter ou pour s'offrir, peut importe la personne en face, peu importe l'incident diplomatique que cela pourrait provoquer. Elle a beaucoup trop d'orgueil pour cela. Si l'on l'insulte trop, si on la pousse à bout, si la situation le lui permet même sans aller sur le terrain du charnel, elle cessera toute comédie pour redevenir la froide mafieuse qu'elle est dans l'âme. Laissant exploser la colère qui a tendance à faire rage assez facilement dans son fort intérieur.

D'ailleurs, si le combat n'est pas sa spécialité elle a quand même subit un entrainement rigoureux qui la rend plus apte que la moyenne. Elle sait notamment se servir d'un revolver et elle connait quelques prises pour se débarrasser d'adversaires plus lourd qu'elle.

Si elle ne fait presque rien impulsivement, Katarina ne pardonnera jamais aucun manque de respect à son égard. Peut-être que cette main baladeuse sur ses fesses restera impunie pendant des années, mais la jeune femme a une excellente mémoire et c'est le jour où vous vous y attendrez le moins que vous vous retrouverez avec un ou deux doigts manquant. Excessive ? Sans doute, pourtant la miss sait être subtile en toute circonstance, actionner les bons leviers, dire les bon mots aux bons moments pour obtenir des résultats tout en nuance dont elle est la seule à voir la complexité.

Imperturbable en apparence elle manie l’hypocrisie avec une certaine virtuosité, pouvant continuer de sourire alors qu'elle ne désir que éviscérer son interlocuteur. Vicieuse, elle n'hésitera pas à appuyer là où ça fait mal. Réservée elle ne parle que quand cela est nécessaire mais elle n'a pas peur de s'exprimer devant beaucoup de gens, elle peut même être très éloquente quand elle s'y met.

Sinon, elle n'a aucun respect pour la vie humaine de manière générale. Prostitution, trafic d'organe, traite d'humains, exécution, toutes ces notions la laisse indifférente car elle n'a pas vraiment d'empathie envers autrui. Elle ne prend aucun plaisir à faire souffrir les autres ou à les exploiter, elle trouve bien plus de satisfaction dans la manipulation invisible que dans la domination. Pour elle les gens sont des chiffres et des pions dans la grande logistique coordonnée qu'elle met en place au service des Mikhaïlov en tant que Boyevik, c'est tout. Autant dire qu'elle n'a pas beaucoup d'amis proches, même si elle s'efforce de conserver un cercle de sociabilité pour la forme.

Solitaire, Katarina s’épanouit en utilisant sa tête, en s'investissant dans la gestion des affaires de sa famille. Ses années de formation l'ont rendu très à l'aise avec les chiffres et elle a toujours eu une affinité avec les raisonnements systémiques ce qui lui permet de mettre en place des plans de grandes ampleurs minutieusement préparés. Katarina ne vit que pour accomplir son rêve, elle passe son temps à travailler et son seul hobbies et l'élaboration de statistiques farfelues et le visionnage de top 10 sur Internet. Elle a de l'imagination mais elle n'est pas créative, elle lit beaucoup comme toute universitaire mais elle ne sait écrire que des rapports et des notes personnelles. D'ailleurs, elle est très organisée, et elle tient toujours un journal papier avec toutes les informations utiles sur les gens qu'elle compte utiliser mais de manière cryptée pour que personne d'autre qu'elle ne puisse les lire à moins d'être un as du décodage et d'avoir du temps. Les deux seules vices que Katarina s'accorde pour se détendre sont les bains qui l'aide à décrisper son corps et à vider son esprits, et le fait d'enlever ses chaussures lorsqu'elle est à son bureau et que personne ne peut la voir. En réalité, Katarina a les pieds très sensibles.

Katarina ne sait pas s'amuser, habituée à l'alcool il en faut beaucoup pour la rendre ivre et si on la traine de force en soirée elle aura tendance à jouer les coincés dans le fond de la salle en espérant ne pas se faire remarquer, tout le contraire de son demi-frère en fait. C'est d'ailleurs dans les moments comme ça où elle n'est pas dans son élément qu'elle est le plus vulnérable, car elle peut facilement s’embarrasser des attentions qu'on lui porte. Les pervers sont éconduits sans autre forme de procès mais elle devient presque timide quand on l'aborde sans arrière pensée.


Honnêtement, Katarina est plutôt misanthrope, elle n'aime personne, sauf son demi-frère. Il est arrogant, pervers, dépensier, taquin, irresponsable, sans-gêne, mais elle l'aime quand même. Parce qu'il la respecte. Parce qu'il reconnait ses compétences Parce qu'il fait parti de ces rares personnes sur terre en qui elle a vraiment confiance. A force de manipuler tout le monde, Katarina est devenue un peu paranoïaque, elle voit des mauvaises intentions partout, passe son temps à essayer de déchiffrer des tentatives de manipulations derrière chaque phrases, chaque action, rien n'est innocent à ses yeux, elle analyse tout, se fait des idées, et n'a confiance en personne, sauf en lui. Il peut la décevoir sans cesse avec son addiction aux filles et sa manie de dépenser tout azimut, il peut la rendre folle de rage avec ses taquineries et sont absence d'investissement dans la Famille, il peut l’embarrasser au point de la faire rougir comme une pomme, il peut lui causer de profonds moments de dépression où elle réfléchit au sens de la vie avec une bouteille de vodka, mais elle sait que si un jour elle a vraiment besoin de lui, il sera là. Elle pourra compter sur lui. Car dans les moments qui comptent vraiment, il a toujours été là.

C'est un comble en soit que son pire ennemi soit la seule personne qui ait trouvé grâce dans son cœur. Elle ne se fait pas d'illusion, si elle veut devenir l'héritière, elle doit d'abord évincer l'héritier mais toute froide et sans pitié qu'elle soit elle n'arrive pas à se résoudre à lui faire du mal. C'est beaucoup plus complexe de mettre quelqu'un sur la touche sans le détruire... En outre, le fait qu'il la comprenne aussi bien ne facilite pas les choses. Il est l'un des rare à ne pas la sous-estimer ce qui en soit en fait un adversaire redoutable et donne tout le piquant de leur rivalité. Ça et le fait que son affection n'est pas aussi fraternelle et pure qu'elle le devrait. Sans doute parce que c'est le seul homme qu'elle ne méprise pas complètement, elle a finit par rejeter sur lui toutes ses frustrations, tous ses fantasmes, ce qui n'est pas très sain nous en conviendrons. Enfin bon comme  elle ne fait pas assez confiance à quiconque pour aller voir un psy, elle intériorise alternant entre les phases de dénis pur et dur et des philosophies presque janséniste ou elle se sent coupable rien que de penser à des choses malsaines alors que bon elle n'a jamais cherché à concrétiser ou à lui avouer ses pulsions peu recommandables.

acidbrain




Derrière l'écran
Pseudo : Mes pseudos sont innombrables... Mellissandre, Irisviel, Aliénor, Estellise, Ayael, Issendra, je continue ?
Prénom : z'êtes de la CIA c'est ça ?
Âge : 20
Pays : France
Fréquence de connexion : Je pense me connecter régulièrement mais je prévois un jeu plutôt lent par ici.
Inventé ou scénario : c'est compliqué ?
Commentaires : J'aime bien le contexte du forum, mais je trouve qu'il manque des infos sur les chefs de mafia (âge, nom, depuis quand ils sont implanté exactement à Chicago etc.) sinon je fais une légère overdose de bleu mais je vais m'en remettre *chieuse jusqu'au bout*
acidbrain

Anonymous
Invité
Mar 28 Juin - 19:47

Histoire




(L'italic signifie que les dialogues sont en Russe)


Il fait tellement chaud. Les immeubles immenses couvrent le ciel pourtant. Ma mère aussi a du mal à supporter la chaleur et elle me traine à l'ombre, en disant qu'il fera frais où on vivra. Ça fais des mois que je n'ai pas vu mon père. Je sais qu'il a reçu une mission essentielle de la part de la Famille, celle de Moscou. Entre mes dents, je m'entraine à prononcer le nom de la ville « Chicago ». Ce n'est pas facile l'anglais. On me l'a appris un peu pour que je puisse aller à l'école ici, mais les sonorités sont tellement différentes.

Alors qu'on marche tranquillement, un coup de feu raisonne au loin et je me retrouve immédiatement à couvert avec ma mère qui me sert contre elle. Mais il n'était pas diriger contre nous. C'est juste que Chicago est une ville dangereuse mais ça ne m'inquiète pas. Je n'ai jamais eu peur des armes à feu de toute façon. Il faut dire que j'en ai toujours vu, aussi loin que je me souvienne. Négligemment accroché à la ceinture, rangé dans un tiroir ou dans une grosse caisse militaire. Pour moi, avoir des armes dans mon salon était aussi naturel que d'avoir des couverts dans la cuisine.

Fille des Mikhaïlov, une branche très importante de la mafia russe, je me suis toujours sentie en sécurité, j'étais intouchable, je vivais dans le luxe et jamais personne n'osait me contrarier. La vie est facile quand on peut entrer dans un magasin de bonbon et prendre tout ce qu'on veut s'en payer. Et trouver ça tout à fait normal d'ailleurs.

Mon père a toujours été rude, distant, je n'étais pas le fils qu'il voulait mais ce n'était pas très grâve car il avait déjà Alexei. Et puis une fille, c'est bien aussi pour renforcer les liens, pour faire entrer certaines personnes de la Famille dans la famille. Son sovtenik avait épousé sa sœur, c'était assez classique, on me disait souvent que moi même j'épouserais sans doute celui de mon frère, et je ne comprenais pas vraiment, mais ma mère trouvait ça bien donc moi aussi.

Ma mère était quelqu'un de vraiment particulier. Une femme forte qui ne craignait rien ni personne. Je pense que c'est ça qui avait séduit mon père chez elle, même s'ils ne s'aimaient pas vraiment. Enfin, j'ai toujours pensé qu'ils ne s'aimaient pas vraiment car ils n'étaient pas du genre démonstratif, et je voyais bien que ma mère se contenait sans arrêt à ses côtés. Elle n'aimait pas la violence, elle n'aimait pas que j'y sois exposé, mais on ne dit rien à Sergei Mikhaïlov.

Elle ne me parlait jamais de sa famille à elle, comme si elle n'existait pas. Je n'ai jamais su si elle était morte, ou si elle avait choisis de l'effacer pour pouvoir avancer, devenir Iekaterina Mikhaïlov, la femme d'un puissant Pakhan. Ma mère adorait mes cheveux, elle disait qu'ils étaient comme de la soie, et que je ferais tomber tous les hommes à mes pieds avec. Elle passait des heures à les brosser alors que moi je voulais aller faire des bonhommes de neige. Elle ne voulait pas que je les coupe alors qu'ils venaient dans mes yeux. Mais ce n'est pas grave. Au final, c'était notre moment privilégié, celui où je me faisais papouiller pendant des heures et elle m'expliquait des tas de choses sur la vie. Mon père n'a jamais été quelqu'un d'affectueux ou d'indulgent, même moi il me faisait un peu peur, je ne faisais jamais de bêtise, j'étais sage et calme, terrifiée à l'idée de le contrarier. Mais la famille c'est sacré, alors tous les dimanche, on mangeait tous ensemble, et il m'apprenait quand même plein de chose sur les mafia. Moi je buvais ses paroles, et je crois que ça lui faisait plaisir, car des fois il ébouriffait un peu mes cheveux.

J'ai mis du temps à comprendre que quand ma mère disait que les femmes n'avaient pas les même armes que les hommes, elle ne faisait pas référence à des types de revolver. On voulait que Alexei soit fort et moi jolie. Qu'il se fasse respectée, que je me fasse aimée. Mais moi je ne voulais pas. J'écoutais les leçons de ma mère, elle croyait religieusement à ses propos, et si je l'aimais beaucoup, ce n'est pas elle que j'admirais, c'était mon père. La façon dont le monde lui obéissait, dont il prenait les choses en mains. Je ne voulais pas être une décoration qu'on sort au dîner, je voulais être au bout de la table, tous les regard sur moi. Mais c'est difficile de s'immiscer dans un avenir qu'on ne vous prévois pas.

Alors je passais du temps avec Alexei, je lui demandais de m'apprendre les même chose qu'à lui. C'était un modèle pour moi. Lui, il ne me faisait pas peur, contrairement à notre père, mais il n'en était pas moins fort, courageux, intelligent !  Je l'aimais beaucoup, même si ma mère ne l'appréciait pas, il n'était pas son fils après tout, il n'était même pas complètement Russe d'ailleurs. Mais bon, ça n'empêche pas qu'il était quand même très fort en bataille de boule de neige. On gagnait toujours si on était dans la même équipe. Une fois, il y avait eu un règlement de compte. Je ne comprenais pas du tout ce qu'il se passait, j'étais terrifiée, mais Alexei lui avait eu la présence d'esprit de m'entrainer à l'écart, de laisser les grands s'insulter et se tirer dessus. Il était resté contre moi alors que j'entendais tout ce qui était fragile dans la maison se briser. Les gens aussi. Mais il était là, donc je n'avais pas l'impression que la même chose pouvait m'arriver à moi.

***********

« Iekaterina a... disparu. »

Je regarde le sovetnik de mon père, son air pleins de compassion. Je sais que ce mot est un euphémisme mais le visage de mon père est neutre, glacial, alors j'affiche le même. Je reste forte, droite, la tête haute. Le regard lointain, je fixe un point derrière lui pour ne pas trembler. Je vide ma tête pour ne pas penser.

« Est-ce que tu sais ce que ça signifie ? »
Cette fois c'est mon père qui a parlé. Son ton est dur, comme de la pierre, j'encaisse le coup, le méandre de compréhension qui s'est glissé dans mon esprit. Oui, je sais très bien de quoi il parle. Je vois le regard du Sovetnik, il est le seul ici à penser qu'une jeune fille de neuf ans ne devra pas être aussi cynique. Mais je n'ai ni la force, ni l'envie de lui adresser un sourire rassurant.

« Oui, père, je le sais. Elle ne reviendra plus. Jamais. »

Mes mots aussi sont durs, froids qui aurait cru qu'il puisse y avoir autant de violence dans la sérénité même. Je le regarde dans les yeux, je frémis à peine. La glace de ses pupilles me rappelle les contrés gelées de la Russie. Me rappelle d'où je viens, qui je suis. Je n'ai pas le droit d'être faible. Je n'ai pas le droit d'être triste. Je suis une Mikhaïlov, je dois regarder la mort en face sans sourciller. Même celle de ceux qui me sont chère. Même celle de ma mère. Je suis une Mikhaïlov, mais je ne veux pas être comme elle. Je ne veux pas être une femme qui « disparait », qu'on remplace parce qu'elle est remplaçable. J'ai pris ma décision depuis longtemps, je serais irremplaçable. Je serais respecté. Je serais celle qui fait disparaître, pas celle qui disparaît.

La conversation est finie, il s'en va, il me laisse seule, et je reste toujours aussi stoïque dans la pièce.  Finalement je la quitte, je marche jusqu'à ma chambre. Et là je réalise la violence de ce qui vient de se passer. Je vois mes vêtements, mes bijoux, la parrure de lit, mes quelques jouets, mes livres. Elle a tout choisis. Je m'avance dans le miroir, je vois ce petit nez en trompette qui est comme le sien, cette manière gracieuse de marcher malgré mon âge. Je me souviens de ses conseils, des bonnes manières qu'elle m'a inculqué. Je me souviens d'elle. De la façon qu'elle avait de me brosser les cheveux comme si j'étais une poupée, que je détestais ça mais que j'aimais bien quand même car c'était notre moment à nous. J'ai l'impression que mon cœur saigne et que cette chaleur fait fondre la glace dans mon corps, celle qui me faisait tenir si parfaitement, si impeccablement droite. Celle qui a maintenu mes yeux secs pendant que j'apprenais la nouvelle.

Je sens mes prunelles s'embuer et les larmes se mettent à couler toute seules sur mon visage encore neutre mais qui se crispe, qui se craquèle. Je veux les retenir mais je n'y arrive pas, elles glissent toute seule, ma peine ne peut pas tenir dans un si petit corps. Je sens mon être qui tremble comme si la tension qui m'habitait était si vive qu'elle me secouait littéralement. Mais je suis toujours là, debout au milieu de la pièce, les bras le long du corps et je n'arrive pas à empêcher ses fichus gouttes salés de souiller mes joues.

Et puis je sens des bras qui m'enlacent, une tête posée sur mon épaule, une chaleur qui se diffuse, qui fait céder tous les barrages qui me retenaient encore. Une présence rassurante, apaisante, sincère. J'explose dans un long sanglot lancinant en me retournant pour me lover dans les bras d'Alexei. Je savais que c'était lui bien avant de me retourner. Parce qu'il a cette aura qui m'a toujours fasciné. Je pleure en étouffant mes lamentations sur son épaule, en cachant mes grimaces disgracieuses, mon visage déformée par la douleur dans sa chemise désormais trempée.

Je ne sais pas combien de temps ça dure, il ne dit rien, je ne dis rien. Je pleure, il est là. Je vide mon fardeau dans ses bras jusqu'à ce que je n'ai plus de force, que mes jambes me fassent mal, que ma gorge soit sèche et que mes joues me tiraillent, qu'il n'y ait plus une seule larme à verser. J'ai envie de m'effondrer dans mon lit, mais je ne veux pas bouger alors je reste dans ses bras jusqu'à en devenir somnolente malgré mes jambes engourdies. Et le temps passe encore, encore, jusqu'à ce que mes paupières alourdies de chagrins n'arrivent plus à s'ouvrir, que je le sente me porter comme une princesse, me poser sur le lit et enlever mes chaussures. Je le laisse faire, je suis trop fatiguée pour résister, et mon matelas, mon oreiller tout est si confortable. Mais tout est si froid. Sa chaleur me manque désespérément, mais je suis épuisée... si épuisée... Je le laisse remonter la couverture sur moi, je murmure un merci dans l'obscurité, à peine audible. Une permission pour lui de partir, mais il reste là, assis sur le bord du lit, il me caresse tendrement les cheveux pour m'aider à trouver le sommeil. Je me sens tellement lourde et tellement légère à la fois. Ma mère n'est plus là, plus jamais, mais je suis heureuse que lui soit là, je suis heureuse de ne pas être seule. Je pause une main sur ses genoux, comme pour m'en assurer, me rassurer sur sa tangibilité. Pour m'assurer qu'il n'est pas un songe éphémère, une créature onirique. Mais il est bien là, solidement ancré dans la réalité. Il ne disparaitra pas lui, je ne le laisserais pas disparaître, jamais.

*********

L'air est froid, sec. Les Américains ne connaissent pas l'hiver, ils ne savent pas ce que ça signifie. Même moi j'ai du mal à le supporter, cette impression que chaque goulée d'air est tangible tant elle abrase mes poumons quand je respire. Et pourtant je suis née ici, et même depuis qu'on vis aux Etats-Unis, on vient tous les ans voir la Famille. C'est d'ailleurs, le moment le plus important de l'année, celui que j'attends avec impatience, parce que c'est dans une réunion comme cela que j'aurais l'occasion de faire mes preuves. Je suis prête, je suis prête depuis que j'ai 11 ans, j'ai appris à tirer, pas de quoi faire de moi une combattante mais largement assez pour tuer. Mais cet enseignement ne sert à rien s'il n'est pas ratifié dans le sang. Alors j'attends le nouvel an, ce moment où toutes les branches de la mafia russe rentrent à Moscou, présentent ses succès, sa progéniture, ses bénéfices. C'est une compétition amicale et virile de 'qui a la plus grosse' sous couvert de réunion familiale. C'est une course à qui obtiendra les faveurs du grand chef.

Je sais que aucun écart ne me sera toléré, mais de toute manière, je ne m'en autorise aucun. Droite, bien élevée, je reste silencieuse tant qu'on ne m'adresse pas la parole et quand on le fait,  je montre mon éducation, ou je flatte les bonnes personnes. Jusqu'à ce que les adultes qui ont trop bu posent leur mains immenses qui sent l'alcool sur ma tête et ébouriffent mes cheveux avec vigueur en disant que je suis une bonne fille. Je leur souris alors qu'ils ruinent mon chignon tiré à quatre épingle que j'ai eu tellement de mal à faire tenir à cause de mes cheveux trop lisses. Je leur souris alors que j'ai horreur de leur odeur de vodka transpirante. Je leur souris alors que les commentaires graveleux fusent sur mon avenir, et dire qu'ils pensent que c'est des compliments. Mais bon, une jeune fille, à leur yeux, c'est comme un animal de compagnie non ? On l'exhibe en soirée, il faut l'entretenir, c'est mignon, ça à les cheveux tout doux, ça ne bronche pas quand on les caresse, et c'est tout juste bon  à ça, pas encore assez bien formé pour être une femme avec un grand F avec qui on peut s'amuser. Je les déteste je crois, mais c'est la Famille, on ne hait pas la famille, alors je les aime avec indulgence, comme des enfants un peu trop turbulent qu'il faut éduquer. Je le ferais, quand viendra mon heure.

Je pensais que aujourd'hui c'était mon jour de gloire. Mon initiation. Mon père et deux autres parrains sont conviés à l'écart par le sovetnik du grand manitou, on me dit de venir aussi alors je me précipite suivis par un de mes cousins, qui doit avoir à peu près le même âge que moi. Un an de moins peut-être. On sort, le froid nous mord avec violence mais je ne me plains pas, je frotte mes doigts pourtant gantés entre eux pour les réchauffer, je me recroqueville dans mon manteau après avoir enfoncé d'avantage mon ouchanka sur ma tête pour protéger mes oreilles. On arrive dans un entrepôt, des petits bruits étouffés s'en échappent et un homme ligoté se tortille au sol comme un verre de terre. Il est pathétique. Son visage tuméfié nous regarde avec crainte, le sang de ses blessures est tellement glacé qu'il ne coule plus, je sais que les engelures vont nécrosés mais cela me laisse complètement indifférente. La violence, la douleur, tout cela fait parti de ce monde. On ne m'a pas appris à la partager, on ne m'a pas enseigné, l'empathie, la compassion, au contraire. Ce sont des faiblesses dont il faut se départir. Alors j'ai tout effacé. Je n’éprouve pas spécialement de plaisir à voir sa terreur, à le regarder de haut, la cruauté est inutile, contreproductive, mais je boue intérieurement d'impatience, enfin, mon heure est venue. Celle où je vais pouvoir prouver que je suis la digne fille de mon père et...

Ils donnent un revolver à Andrej. Non, ils lui mettent dans les mains, et lui le regarde stupidement, comme si c'est la première fois qu'il voyait une arme. Je balais la salle des yeux, je cherche une autre cible potentiel, mais il n'y a que le verre de terre au sol. Je me fige, je sens une colère bouillonnante m'envahir. Pourquoi ils m'ont emmené si c'est l'heure de gloire d'Andrej ? Pourquoi moi je n'y ai pas droit ?! C'est injuste, tellement injuste !

Mon père sent que je m'agite, et il m'intime de regarder d'une voix froide. Est-ce qu'il croit que je suis mal à l'aise ? Est-ce qu'il pense que je peux à peine supporter la vision d'un homme tué sous mes yeux ? Est-ce qu'il me sous-estime à ce point ? Parce que je suis une fille ?

Je dois me contenir pour obéir, pour regarder mon cousin s'approcher de l'homme que deux hommes de mains ont encadrés, et redressés, ils le tiennent à genoux pour faciliter la tache. Vaut mieux éviter qu'il bouge, si le jeune rate son coup, c'est tout de suite beaucoup moins classe.

Mais cousin Andrej n'est pas prêt, il tremble, il a l'air encore plus terrifié que sa future victime, pourtant je vois bien qu'il essaie de rester droit, de soutenir le regard de son père qui vocifère des encouragements et des insultes.

J'attends. Tout le monde attend. Tout le monde l'attend. Il hésite, ses doigts glissent sur la gachette sans la presser. C'est si simple pourtant. Je m'impatiente, comme tout le monde, les gens piétinent et je réalise la chance qui s'offre à mes yeux. Ce que l'on ne t'offre pas, prends le.

Je m'avance vers cousin Andrej et personne ne dit rien même si je sens tous les regards poser sur moi.

« Ne t'inquiète pas, je m'en charge », je murmure à ses oreilles d'une voix qui se veut rassurante, apaisante. Je me présente comme sa sauveuse alors que je suis une voleuse. Il ne résiste pas quand je lui prend l'arme des mains, il me regarde même avec incompréhension et reconnaissance et je lui rends un sourire serein. Il ne se rend pas compte que je lui prends sa gloire, je lui prends son honneur, peut-être même son futur et je passe pour la gentille. Je n'étais pas obligé de faire comme si j'agissais par compassion, comme si mon geste n'était pas égoiste mais pourquoi prendre le risque de me mettre à dos quelqu'un quand je peux au contraire avoir sa dévotion, juste en quelques mots ?

Je sais que ma manipulation est abjecte mais je n'entends pas ma conscience se plaindre, en fait je jubile. Je me sens puissante, pas à cause de l'arme que je tiens, pas à cause de la vie qui est entre mes doigts, juste parce que j'ai réussis ce tour avec une exécution parfaite. Parce que je lui ai volé ce moment et qu'il ne s'en rend même pas compte. J'ai obtenu le beurre et l'argent du beurre comme le veut l'expression.

L'arme est lourde, très lourde mais je me sens si forte que je n'ai aucun mal à mettre en joug. Je prends mon temps, je ne veux pas me rater. Ma détermination doit être palpable car ma futur victime s'agite d'avantage, elle gémit à travers le baillon, elle implore, je le sais, même si je n'entends pas, je le vois dans ses yeux mais cela ne me fait rien. Je n'ai rien contre lui, pas plus que je n'ai de raisons de ne pas tirer. C'est un ennemi de la Famille, c'est ma porte d'entrée dans ce milieu, pas en tant que 'fille de', en tant que moi. Katarina Mikhaïlov. Je mets mon autre main en appuis sous la cross pour stabiliser le révolver et j'appuie sur la gâchette. Le coup part, secoue tout mon bras, je grince un peu des dents devant cette douleur que je connais pourtant. Mais ce n'est pas pareille qu'au stand de tir. Mes oreilles teintent sous la violence de la détonation. J'ai l'impression d'être dans un autre monde.

Je jette un regard à l'homme qui est désormais à terre, son sang encore chaud qui macule le pavé, je ne ressens rien, rien qui se transforme en satisfaction devant le regard des parrains, des hommes de mains, du sovetnik.

Je récolte les honneurs qui me sont dû, ma gloire rehaussé par la honte qui s'abat sur mon cousin. Battu par une fille. Jamais il ne pourra se relever de cet offense, mais il ne réalise pas encore. Tout est silencieux, tellement silencieux malgré les vibrations à mon oreille. Et puis soudain la bonne humeur explose, le Sovtenik tape le dos de mon père avec un air joviale « Elle a des couilles ta gosse ! », il rit, le genre de rire gras et tonitruant que seul les gens de cette carrure peuvent avoir.

Je souris, sincèrement pour une fois. Je vois la lueur de fierté dans le regard de mon père qui s'empresse de confirmer, de faire mes éloges, même s'il a pas dû trop apprécier que je prenne une initiative. Il faut savoir être prudent, mais sans audace on ne va nulle part, l'important c'est de prendre les bons paris. Tout le monde me félicite, on me donne une gorgée de Vodka à même la bouteille. Ça brûle la gorge, je tousse et ils rient de plus belle, une moquerie indulgente, presque nostalgique et je partage leur allégresse, j'ai hâte de raconter tout ça à Alexei. J'ai gagné ma place de moi même, avec ses petites mains si fines, et je recommencerais, autant de fois que nécessaire. Même si je dois écraser d'autre personnes aux passages. Je vois Andrej si misérable, et pourtant il ne m'en veut pas, il se maudit lui même de ne pas avoir eu le courage, d'avoir dû s'appuyer sur ce qu'il croit être ma compassion. Ma mère disait souvent que les femmes ont se pouvoir, on les sous estime, on les imagine bonne de cœur, tout juste valable à servir de faire-valoir, ça m'agace, je hais cet état de fait, mais au moins j'ai tout loisir d'agir. Toute latitude pour jouer les hypocrites, pour manipuler les hommes, les orgueilleux qui se croient à l'abri, parce qu'ils n'imaginent pas qu'une fille a des griffes, que les mots sont des armes. Je gagnerais ma place jusqu'au sommet toute seule, même si je suis frêle, même si j'ai l'air fragile, car la vérité, c'est que je ne le suis pas.


*********
« Hey miss, je t'ai jamais vu, tu es à la fac ici ? »

Miss faisant sans doute référence à moi, je me retourne avec un visage de pierre tombale qui coupe dans son élan le dragueur du dimanche qui s'était approché de moi avec un peu trop d'enthousiasme. De haut en bas, je dévisage mon interlocuteur avec condescendance en croisant les bras droite comme un i. Je n'avais strictement aucune envie de faire mon CV à cet énergumène mais ici, dire mon nom ne suffit pas à calmer les ardeurs des téméraires, on était bien loin de Chicago. La plus prestigieuse école de commerce des Etats-Unis se trouvait à Philadelphie, c'était donc là que je m'étais rendu après le lycée, désireuse de m'investir dans le monde du management et de la finance pour mieux gérer le futur business familial. Certain avaient souri à ma décision, mais au final, qu'était une mafia si ce n'est une grande entreprise bien huilée qui ne s'occupe pas de la loi ? Les règlements de compte et les gros bras c'est bien, mais l'argent a toujours été le nerf de la guerre... Les trafics, la prostitution, tout ça on ne le fait pas par hobbie, on le fait car c'est ce qui rapporte gros, or, un trafic bien géré rapporte plus, c'est aussi simple que cela.

Néanmoins, j'avais découvert avec une certaine aigreur la vie étudiante dans la prestigieuse Wharton School. 80% d'hommes, tous des gosses de riches pourris gâtés qui se croient irrésistibles. Une ambiance du tonnerre.

En l'occurrence, je pensais que mon regard glacial et mon absence de réponse aurait suffit à calmer les ardeurs de mon prétendant, mais encouragé par ses amis, mon interlocuteur insistait.

« Allez chérie, dis nous au moins comment tu t'appelles... »

Mon regard se pose sur les jeunes hommes présents, pour vérifier avec plus d'attention qu'ils ne faisaient pas partie de la liste des gens à ne pas contrarier. (Liste très sélective qui contenait surtout des fils de banquier car notre implantation récente ne nous avons pas encore permis de corrompre se genre d'organisme). En l'occurence, il n'y en avait aucun et je me permis donc de m'approcher de lui, le toisant en profitant d'être à peu près à la même taille que lui.

« Appelle moi encore 'chérie' et tu finis à l'hôpital, c'est clair ? »

J'étais sérieuse, mortellement sérieuse. Je jouais les hypocrites aussi souvent qu'il le fallait mais je n'en avais pas besoin aujourd'hui, et j'avais bien besoin de réaffirmer mon autorité, de réclamer le respect qui m'était dû. Je bouillonnais depuis des jours, au point que je n'avais plus qu'une envie, qu'il m'appelle encore une fois 'chérie' que je puisse lui casser un bras et évacuer un peu la constante frustration qui m'habitait.

Il n'était pas si stupide que ça malheureusement. Il prenait peur devant la frêle jeune femme que j'étais et il battait en retraite en essayant de ne pas perdre la face.

« Oh ça va, pas la peine de faire ta coincée, t'énerve pas »

J'avais l'habitude de ce genre de remarque. Coincée était plus un compliment qu'autre chose à mes yeux. Mais je n'étais pas là pour argumenter sur le sujet.

« Si je m'énerve justement, alors je te donne 10 secondes pour disparaître de ma vue avant de retourner à l'option 'hôpital'. »

Je ne plaisantais toujours pas, et cela se sentait au ton de ma voix, à la réminiscence d'accent russe qui s'immisçait toujours dans mes paroles quand j'étais vraiment agacée, à la dureté implacable de mon regard. Enfin, il déguerpit, me laissant soupirer d'agacement en me massant légèrement la tempe. Mes années de scolarité allaient être longues. Heureusement qu'il y avait quelques personnes que j'appréciais au centre de tir où j'allais m'entrainer tous les soirs, sinon je n'aurais sans doute pas survécu.


**********

« Alors, tu croyais vraiment que tu pouvais nous rouler ? Que je n'allais rien voir ? Que tu pouvais voler en toute impunité les Mikhaïlov ? »

Mon père était furieux. Le genre de colère froide qui le rendait encore plus terrifiant que d'habitude.  

« Mais vous jure que je n'ai rien fais ! Jamais je n'oserais! On se connait depuis tellement longtemps, vous savez bien que je ne ferais jamais ça ! Je..

Les veines protestations de Maximov moururent dans sa bouche quand il fut violemment frappé au visage par un des gros bras de mon père. On aurait dit une extension de lui, tant il n'avait qu'à faire un regard pour qu'ils exécutent sa volonté.

Je resterais là, silencieuse, imperturbable. Légèrement en retrait pour ne pas salir mes escarpins avec le sang de l'homme qui était en train d'être tabassé. Même si mon visage n'en montrait rien, j'avais un petit pincement au cœur de voir ce fidèle membre du clan des Mikhaïlov se faire torturer ainsi. Sa femme, son fils. Ils allaient tous y passer pour un crime qu'il n'avait pas commis. Comment je le savais ? C'est moi qui avait tout orchestré. J'aurais préféré faire autrement mais je n'avais pas d'autre choix. Malgré mon diplôme avec mention, malgré le sang qui coulait dans mes veines, malgré ma dévotion, jamais je n'aurais eu le poste de Boyevik si je n'avais pas libéré la place avant. Revenue de mes années d'études on m'avait relégué au rang d'assistante, à peine une secrétaire dont il pouvait s'arroger les mérites de la réflexion et qu'on traitait un peu mieux que la moyenne 'parce que c'est la fille du pakhan'. Je ne voulais pas être la fille de. Je voulais être respectée pour mes capacités, mais pour ça, il fallait qu'on me laisse une chance de les prouver. J'étais persuadée que si je montrais toute mes talents et ma dévotion pour ma famille, je finirais par être reconnue à ma juste valeur et par avoir une place de choix dans la ligne de succession. Alexei n'était pas fait pour ce rôle. Il plongerait la famille dans le chaos avec ses excès.

Cela m'ennuyait un peu que cela doive passer par l'élimination d'un membre aussi loyal que Maximov. C'était contre nos valeurs d'entraide et de soutiens mutuel : aucune mesquinerie et lutte intestine n'était tolérée dans les rangs... Une organisation rigoureuse, militaire. Mais bon, tant que je n'étais pas prise, je n'étais pas coupable... Et au final, c'était pour le bien de la famille, car je savais que je ferais un bien meilleur Boyevik que lui ne l'était.

Le bruit d'un corps qui se fracasse est un son vraiment particulier. Des craquements un peu étouffés mélés à des gémissements plaintifs désarcordés. Heureusement, j'y étais suffisament habituée pour passer outre, pour être perdue dans mes pensées malgré la scène qui se déroulait sous mes pieds. En réalité, ce qui me perturbait le plus, c'est la facilité avec laquelle je l'avais fait plonger. Quelques remarques innocentes sur son train de vie surprenant pendant le repas du dimanche... Quelques cadeaux indirectes dont cette montre luxueuse qui venait d'être brisée au sol.. Les comptes savamment trafiqués mais avec une certaine simplicité malgré tout pour ne pas que ça réservé aux initiés de la finance... Je n'avais eu qu'à semer mes indices et le doute s'était immiscé dans l'esprit de mon père, jusqu'à ce qu'il m'en parle. C'était ça la clef pour manipuler les gens. Il suffisait de leur faire croire que l'idée venait d'eux. De mon côté, j'avais défendu Maximov avec ardeur, et dans un pur soucis de prouver son innocence je m'étais donc plonger dans les comptes. Ô surprise. Telle somme disparue tel jour. Telle autre plus tard. Au final, quelques milliers s'étaient évaporés. Des clopinettes, mais on ne plaisante pas avec les principes, et encore moins avec le manque de respect ou de confiance.

C'est comme ça qu'on s'était tous retrouvé dans cette pièce. C'est comme ça qu'il allait mourir. C'est comme ça que, quelques jours plus tard, le jour de mon vingt-cinquième anniversaire d'ailleurs, je serais nommée Boyevik, parce que vraiment, au final on ne peut faire confiance qu'à sa famille...

acidbrain

Le Maire
Le Maire
Admin
Messages : 105 Je suis arrivé(e) le : 31/10/2015 Actuellement je suis : Veuf Je travaille comme : Maire de la ville de Chicago Niveau Social : Riche
Mar 28 Juin - 19:53
Coucou, hâte de lire ta fiche entièrement, pour les petites notes je suis ravie que tu me dise ce qui pense te manquer, je verrais pour rajouté ça pour les futurs membres, merci encore.

Alexei Mikhaïlov
Alexei Mikhaïlov
rang alexei
Messages : 38 Je suis arrivé(e) le : 27/06/2016 Actuellement je suis : Célibataire Je travaille comme : Héritier Niveau Social : Aisé
Mer 29 Juin - 17:05
Ma soeur chérie <3 Bienvenue !

Bella Costello
Bella Costello
rang bella
Messages : 35 Je suis arrivé(e) le : 19/06/2016 Actuellement je suis : Célibataire Je travaille comme : Etudiante en Magistrature Niveau Social : Aisé
Mer 29 Juin - 20:43
Bienvenuuuuuuue Smile

Amuse toi bien !

Anonymous
Invité
Sam 2 Juil - 11:11
Voilà ma fiche est finie ! J'ai un peu modifié le physique (rajoutée un tatouage à la fin), si d'aventure vous l'aviez déjà lu, je vous redonne encore plus de boulot *rire diabolique*

Bref, j'espère que tu conviendra <3

Le Maire
Le Maire
Admin
Messages : 105 Je suis arrivé(e) le : 31/10/2015 Actuellement je suis : Veuf Je travaille comme : Maire de la ville de Chicago Niveau Social : Riche
Dim 3 Juil - 13:47
Bienvenue et bravo pour ta validation,

Je t'invite à aller te recenser, faire ta demande de métier, ainsi que de logement. Tu peux désormais faire ta fiche de liens et de rps, pour la fiche inventaire si tu veux des armes il faudra qu'on le fasse par pv n'ayant pas encore ouvert le marché noir ♥

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Katarina Mikhaïlov
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